PARADE TROPICALE – galerie Bohaï – Hanovre

 

 

[…]Le public cherchera parfois des indices précis à propos de différentes cultures, de leur propre quotidien et de leurs expressions visuelles. Le déchiffrage d’objets matériels, qui dans des portraits conventionnels réfèrent souvent à une activité spéciale ou aux affaires personnelles d’individus, reste spéculatif. Qu’est-ce que les perruques colorées, les verres en plastique, ou encore les sabres miniatures en plastique doré suggèrent ? #alterity

Debout devant les photos, il est difficile de décider si cela est un style de mode courageux ou plutôt un costume traditionnel ou encore un déguisement? Qui sont les auteurs de ces photos et qui sont les personnes représentées? Basé sur ce qui a été vu, les avis et les pensées se brouillent et se mêlent pour créer une construction d’identités : des demi-nus frivoles portant leurs outils traditionnels posent au milieu d’une flore transformée par l’âge moderne. Le corps humain décoré d’accessoires industriels perd de son naturel à travers une artificialité auto-déterminée. Des attitudes lascives, la sensualité des peaux nues et les regards séducteurs provoquent gentiment les spectateurs tout en réfrénant une approche plus intime. #foreign

Si les spectateurs s’attardent un peu sur la réalité des créatures déguisées qui sont représentées, ils pourraient ressentir qu’ils sont face à quelque chose de différent par rapport à ce qui existait autrefois. Un language personnel et visuel commence alors à en émerger.#postcolonialstudies

extrait du texte rédigé par Julia Latzel et Arne Fischer à propos de la série «Parade Tropicale» exposée à la galerie Bohaï en 2018, traduit de l’anglais par Sarah Zémiro